Congoscope

Blog de l'actualité congolaise online , haut lieu du choc d'idées et de concepts pour le décollage de notre cher et beau Congo.

mercredi, juillet 22, 2009

Maker Mwangu : « Nous avons crée un million de places supplémentaires dans nos classes »



De passage à Bruxelles , en provenance de Tunis où il a représenté la RD Congo à un séminaire africain organisé par la Banque Mondiale , la Banque Africaine de Développement et l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique sur le secteur de l’éducation en période de crise avec pour thème ‘‘Soutenir la dynamique éducative en Afrique dans le contexte de crise financière mondiale actuelle’’ , Maker Mwangu , ministre de l'EPSP (Enseignement primaire , secondaire et professionnel) s’est prêté à une interview de RadiowebTV Yambi .


Selon le ministre de l’EPSP , le chantier ‘’éducation ’’est en marche et cela malgré l’environnement de crise actuel . Le gouvernement congolais fait de son mieux pour accroître les ressources à allouer à l’éducation nationale « passé de 1 % quand le cuivre rapportait beaucoup d’argent au pays à près de 10 % aujourd’hui en période de crise » d’après Maker Mwangu dont « 90 % sont alloués à la paie des enseignants » . Tout en jugeant cela « insuffisant » , il «croit dans les efforts du gouvernement à augmenter substantiellement » le budget ‘’éducation’’ .


Concernant sa ‘’baguette magique’’ pour la rapidité de publication des examens d’Etat , deux semaines à peine après leur tenue , Maker Mwangu révèle qu’il ne fait qu’ appliquer les recommandations du chef de l’Etat « qui ne trouvait pas normal que les jeunes frères qui présentent les examens d’Etat avaient leurs résultats en février , ce qui les plongeaient dans une spirale d’échec soit reprendre l’examen ou continuer alors que les autres avançaient déjà » . Pour lui , le succès de cette opération réside dans « l’informatisation de la correction des examens d’Etat via un nouveau logiciel crée à cet effet » .


Questionné sur un bilan à mi-parcours sur le chantier « éducation » , composante à part des 5 chantiers , le ministre se refusant à tout bilan , se prononce sur les « objectifs assignés par le gouvernement » qu’il définit en trois axes « qualité , accès et infrastructures » . Sur le premier axe , ‘’qualité’’ , Maker Mwangu assure qu’il fait tout« pour améliorer la qualité de notre enseignement » par le biais de la « formation des enseignants et l’acquisition de manuels scolaires pour les élèves » . Sur l’accès , le ministre révèle que sur « 18 millions d’enfants scolarisables en RDC , près de 4 millions ne fréquentent pas l’école , cela dû en partie aux frais scolaires » , comme solution , Maker Mwangu désigne sa politique de « régression progressive des frais scolaires » qui a permis selon lui d’ouvrir l’école à un million d’élèves supplémentaires l’année passée . Sur le plan des infrastructures , il affirme que « sur 49000 écoles répertoriées en RD Congo , plus ou moins 10000 sont privées et 39000 , à peu près étatiques , dans état de délabrement avancé » , tout en jugeant « insuffisant » la cadence annuelle de 150 écoles rénovées annuellement depuis son accession au ministère , le numéro un de l’enseignement congolais en appelle à « une sensibilisation des communautés de base afin qu’elles s’impliquent dans la rénovation des écoles comme à l’époque où tout le village se réunissait autour d’un abbé pour construire une église » .


A propos de l’école professionnelle , parent pauvre de l’enseignement congolais , Maker Mwangu dévoile les résolutions de la table ronde du sous-secteur dont l’un des objectifs est d’atteindre à peu près 50 % d’écoles techniques et professionnelles en par rapport aux maigres 10 % actuels .

Pour Maker Mwangu , la rentrée scolaire 2009-2010 aura bien lieu et espère qu’elle sera « moins mouvementée » que les précédentes car il a institué « un dialogue permanent avec les syndicats qui permet de régler les problèmes en amont » .


Ancien étudiant à Paris donc au fait de la situation de la diaspora , Il définit ‘’la rupture’’ du pouvoir à Kinshasa et de la diaspora congolaise comme « un problème de communication » et qu’il faut « parler et canaliser les efforts des uns et des autres pour le développement du Congo » .


Sur un plan plus politique , l’ancien secrétaire général adjoint du PPRD « appuie à 100 % le président Kabila » dans son chambardement judiciaire de la semaine passé qui « va dans le sens des préoccupation de la population » . A l’horizon 2011 , Maker Mwangu se définit avant tout « en homme politique avant d’être ministre » et assure qu’en période électorale il va « défendre les idéaux de son parti et ceux du Président de la République ».


Interwiew audio à écouter sur www.radiotvyambi.net


mercredi, juillet 15, 2009

Joseph Kabila purge l’appareil judiciaire congolais (update)



Le président de la république vient de provoquer un grand chambardement dans l’appareil judiciaire par le limogeage du Procureur général de la République ainsi que de plusieurs magistrats du siège dont certains venaient d’être condamnés pour des faits infractionnels .

En tout , six conseillers près la Cour Suprême , quatre premiers présidents de cour d’appel , dix présidents de cour d’appel , vingt conseillers de cour d’appel , six présidents de tribunaux de grande instance , trente-quatre juges d’instance , trois présidents de tribunaux de pais et juges de paix ainsi que certains magistrats civils du ministère public dont le procureur général près de la Cour suprême Bosongo .

Selon son conseiller juridique que nous avons contacté immédiatement après la publication du décret , le président Kabila veut , ainsi , combattre dol , concussion et corruption qui sévissent dans la justice congolaise . En outre , le président Kabila a nommé Bemwezi Kienda , premier président de la Cour Supreme en remplacement d'Etienne Ntinkamaniere , mis à la la retraite . Le nouveau Procureur général de la République remplaçant Mushagalusa Ntayondesa , mis à la retraite , est Kabange Numbi .

mardi, juillet 14, 2009

Reçu par le Roi des Belges ,Henri Mova Sakani formellement ambassadeur au Benelux et à l'UE










C’est fait ! Ce mardi 14 juillet 2009, les relations diplomatiques entre Kinshasa et Bruxelles se sont formalisées au niveau des représentations diplomatiques. En effet, c’est ce jour - symbole de la Libération pour la France qui fut la puissance tutélaire de la Belgique - que Henri Mova Sakanyi (HMS) a franchi le portail de Laeken, palais royal belge, pour présenter officiellement au roi Albert II ses lettres de créance en qualité d’ambassadeur de la RDC en Belgique.


L’audience traditionnelle a duré une quarantaine de minutes, et c’est une première dans l’histoire des deux Etats car, généralement, elle se limite à 15 ou 20 minutes.

C’est que l’événement, comme on dit, a valu son pesant d’or. Le roi ne pouvait que vouloir en savoir davantage sur le Congo où, on peut s’en assurer, il se rendra pour le Cinquantenaire de l’Indépendance de ce pays, autrefois « propriété » de son arrière grand-parent Léopold II et colonie belge.


Evidemment, Mova Sakanyi s’est prêté à l’exercice ; sa note biographique le présentant, du reste, en homme politique, en homme des sciences et en homme de culture.


Il y a lieu de noter que depuis 1990 – en dehors d’Albert Kisonga nommé par M’Zee Laurent-Désiré Kabila – Henri Mova Sakanyi est le seul diplomate congolais en poste à Bruxelles à jouir de cet honneur. Ni Justine Kasa-Vubu, ni Jean-Pierre Mutamba n’ont eu accès à Laeken. Quant à Kimbulu, sous Mobutu, il était simplement tenu à l’écart à la suite des événements ayant caractérisé la première phase de la Transition entre 1990 et 1997.


C’est bien la preuve qu’au cours de ces 19 dernières années, les relations diplomatiques entre la RDC et la Belgique ont évolué en dents de scie.


En cette année jubilaire « 2009-2010 » du Cinquantenaire de l’Indépendance de la RDC, Kinshasa et Bruxelles ont convenu de se donner de signaux forts.


Le choix d’Henri Mova Sakanyi s’explique dans cette logique. Non parce que le premier ambassadeur congolais, sous la 1ère Législature de la IIIème République, à être reçu par le roi des Belges est natif du Katanga, mais parce qu’au plan de la formation académique et à celui du cursus politique, l’homme dispose d’atouts forçant l’admiration.



Qui est Henri Mova Sakanyi ?


En effet, pour sa formation, il est docteur en Relations internationales et pour la politique, il appartient à la « Révolution Kabila » du 17 mai 1997 et, actuellement, il est membre du Pprd, parti ayant pour initiateur le Président Joseph Kabila Kabange.


Il faut bien noter qu’il est l’un des rares ambassadeurs congolais accrédités à Bruxelles, sinon le seul, à être spécialiste en Relations internationales à ce niveau ; la majorité de ses prédécesseurs étant uniquement des politiques.


Sa Note biographique signale qu’il est né à Lubumbashi le 10 novembre 1962.

Chef de Travaux (Maître de Conférences) à l’Université de Lubumbashi, il est professeur à l’Université de Kinshasa depuis 2008.


Plusieurs fois membre du Gouvernement central entre 1997 et 2007, il a été tour à tour ministre des Transports et Communications, ministre de l’Environnement, Affaires Foncières et Développement Touristique, Vice-Ministre des Affaires Etrangères et ministre de l’Information et Presse et Porte-parole du Gouvernement.


Présent dans la diplomatie depuis 1998, il a aussi été tour à tour ambassadeur désigné en France, ambassadeur désigné en Israël et ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Fédération de Russie. Comme pour dire de la confirmation de sa désignation comme ambassadeur en Belgique procède d’un long processus.


Au même chapitre, il y a lieu de retenir qu’il a été désigné Envoyé spécial pour le dégel des relations entre la RDC avec l’Union Européenne, le Portugal, la France, la Belgique, l’Italie, l’Argentine, le Brésil, l’Israël et le Japon. C’est qui explique sa qualité de Conseiller à la Présidence de la République en charge des Questions stratégiques, entre 1999 et 2000.

On retiendra qu’il a, en plus, évolué dans le Portefeuille au poste de président du Conseil d’administration de la Rva (Régie des voies aériennes).


Journaliste et opérateur culturel (il est écrivain, universitaire, essayiste, compositeur de musique, poète, dramaturge et conférencier), il a créé « SAFARI », une maison d’édition, de production et de consulting dont il est le directeur général. C’est sous le label « SAFARI » que sont publiés jusque-là des recueils de poèmes tels que « Sinuosités, mots d’amour pour maux d’amour » et « Arboretum » ; des ouvrages politiques tels que « De Laurent-Désiré KABILA à J.KABILA. La vérité des faits », « Laurent-Désiré KABILA, l’actualité d’un combat. Sept ans après… », « La guerre d’agression contre la RDC : enjeux et vois de sortie durables », « De l’agression contre la RDC : engagement et mise en œuvre de la responsabilité du Rwanda et de l’Ouganda », mais aussi des ouvrages à caractère scientifique comme « La science des Finances publiques », le « Droit International Humanitaire »…


Attaché à la marche du Monde, il est à la tête du CISRI ou Centre d’Etudes Stratégiques et des Relations Internationales.


De sa bibliographie, on peut relever aussi des titres comme « Traité de Non prolifération nucléaire : la trahison américaine, article scientifique », « Génocides et géopolitiques dans les grands lacs : conférence à Bruxelles », « Immigrations et sous-développement : la nouvelle problématique des rapports Nord-Sud, article et série », « Le maintien de la paix dans le système international » et « Comprendre la guerre froide et la mondialisation » publié en trois tomes.


Pour information, sa thèse de doctorat est intitulée : « L’Ordre de Yalta à l’épreuve de la Perestroïka et de la Mondialisation. Théories et Pratique des Relations Internationales en mutation ».


Homme politique, homme de culture, Henri Mova Sakanyi est également activiste des Droits de l’Homme. Sa Note biographique signale qu’il fut Représentant de la section katangaise de l’Association Zaïroise de Défense des Droits de l’Homme (Azadho). C’est en cette qualité qu’il va initier « Solidaires entre nous », structure qu’il qualifie lui-même de « précurseur du Ministère des Droits humains en RDC ».


Il dispense des cours portant sur les « Droit International Humanitaire », et « Droit Constitutionnel et Institutions politiques ».


Il y a lieu de ne pas oublier sa spécialité en finance et en économie ! D’ailleurs, sa mémoire de licence a pour titre : « Incidence de la dette extérieure sur le développement de l’Afrique subsaharienne ».


Outre « La science des finances publiques », sa bibliographie, en cette double matière, comprend notamment des titres ci-après : « Plaidoyer pour l’établissement des marchés boursiers en Afrique », « Modèle de développement et endettement extérieur : conférence aux 6èmes journées Scientifiques Economiques, Université de Lubumbashi » et « La dynamique de l’économie africaine face aux mutations internationales ». En tant que professeur d’université, il dispense 5 cours, à savoir : « Questions monétaires et bancaires », « Problèmes monétaires internationaux », « Economie du développement », « Civisme et développement » et « Relations économiques internationales ».

C’est donc un « crack » qui prend les choses en mains.

Bien des bonnes choses .


Pour la première fois probablement depuis 1960, Bruxelles accueille ainsi un ambassadeur « multidimensionnel », un ambassadeur au fait de la plupart des sujets sensibles, au nombre desquels ceux « qui fâchent » dans les relations « RDC-Belgique ».


Debater reconnu, Henri Mova Sakanyi est envoyé au front le plus intéressant qui soit pour l’instant pour le Congo post-électoral et post-conflit : celui de la Reconstruction nationale aux plans politique, économique et social.


Pour ne pas éparpiller les efforts au niveau du Benelux, le Président Joseph Kabila l’a désigné pour la même charge près le Pays-Bas, le Luxembourg et, tout naturellement, l’Union européenne.


Le jubilé du Cinquantenaire augure bien des bonnes choses pour l’axe Kinshasa-Bruxelles.



Omer Nsongo die Lema